Le respect de la nature doit se faire partout. Les milieux fragiles et fréquentés pour les loisirs doivent cependant faire l’objet d’une attention toute particulière, car leur protection ne peut se faire que par le bon comportement de chacun.

La montagne, lieu de calme

Apercevoir un animal sauvage dans son milieu naturel peut rappeler un souvenir fantastique et un sentiment d’harmonie en chacun de nous. Cependant, certaines espèces animales sont très timides et le dérangement occasionné lors des périodes de reproduction peuvent amener à une baisse des naissances d’une année à l’autre. Tout au long de l’année, le dérangement occasionné par chaque visiteur perturbe la vie sauvage.

Mais c’est en hiver que la situation est la plus critique pour certaines espèces, comme pour le tétras-lyre. Il survit à cette période difficile en restant caché sous la neige et en dépensant le moins d’énergie possible car ses ressources en nourriture sont peu nombreuses. Chaque dérangement lui demande un effort considérable et peut menacer sa survie.

Adoptez les bons réflexes :

Ne quittez pas intentionnellement les sentiers balisés pour « sortir des chemins battus », prendre un raccourci, ou pour se retrouver seul en nature. La majorité des animaux s’adaptent comme ils peuvent à la présence humaine sur ces sentiers et une présence anormale en-dehors de ceux-ci provoquera fréquemment un dérangement.

Si vous apercevez un animal et qu’il n’a pas pris la fuite, c’est soit parce qu’il ne vous a pas remarqué, soit parce que la distance qui vous sépare de lui convient assez pour continuer ses activités. Dans tous les cas, la présence humaine provoque du stress chez l’animal. Continuez votre chemin, ne vous approchez pas intentionnellement de lui et ne faites pas de bruit.

Chamois remarquant la présence humaine – Source : Francesca Jeanparis, CCPFML

La pelouse sèche, un milieu fragile

En dehors de la forêt, les pelouses sèches et les crêtes de Lure présentent une formidable diversité de plantes, notamment des fleurs, que l’on retrouve même cachées entre les pierres sèches en haut des crêtes. Ce milieu est le lieu de vie d’espèces animales rares, comme la vipère d’Orsini, ou de certains papillons. Ces espèces animales et végétales sont très belles à regarder, mais très fragiles.

Une menace peut peser sur ce genre de milieu : le piétinement. Dans un milieu ouvert comme celui-ci, épris de liberté, on peut être tentés de tracer sa propre route. Mais si chaque visiteur de la montagne de Lure empruntait son propre chemin sur les pelouses et sur les crêtes, le paysage et surtout la richesse écologique en seraient touchés. Il en est la responsabilité de chacun d’adopter trois réflexes très simples et efficaces : suivre les sentiers balisés, ne pas cueillir de fleurs et ne pas ramasser de pierres.

Restez toujours sur les chemins balisés – Source : Francesca Jeanparis

Les bons gestes du randonneur
Cueillettes raisonnables

Les fleurs sauvages sont belles, mais ne le cueillez pas ! Certaines peuvent être rares et protégées, et peuvent faner rapidement.  D’autre part, elles sont bien plus belles sur la montagne !

Soyez raisonnables dans la cueillette de plantes, baies et champignons que vous connaissez. La règle universelle du bon consommateur de la nature : pas plus de ce que peut contenir la main, par jour et par personne.

Le pastoralisme et les chiens de protection
La montagne abrite deux espèces fascinantes et très discrètes de la famille des galliformes : le tétras-lyre et la gélinotte des bois. Menacées par la modification de leurs habitats et par le dérangement, une gestion des milieux naturels est essentielle pour préserver les refuges de ces deux espèces sur la montagne de Lure. En randonnée, quelle que soit la saison, ne pas sortir hors des sentiers balisés aide beaucoup ces espèces emblématiques à survivre pour obtenir une population stable sur le territoire.

Chien de protection et son troupeau – Source : Francesca Jeanparis, CCPFML

Le chien, dérangeur innocent 

Même s’il ne s’agit que de curiosité de sa part, un chien peut déranger et mettre en péril certains animaux sensibles (abandon de nid, stress…) et il peut perturber certaines activités économiques comme le pastoralisme, présent sur la montagne de Lure.

Gare aux feux !

Les milieux naturels de la montagne de Lure et des territoires aux alentours sont malheureusement connus pour être propices aux incendies. Ne faites pas de feux et ne laissez jamais de mégots en pleine nature.

Les déchets en montagne

La grande majorité des déchets que l’on rejette en pleine nature, même ceux considérés comme « biodégradables » (peau de banane, mouchoirs) ont un impact sur le milieu naturel et les espèces qui y vivent. Minimisez votre impact et n’abandonnez jamais vos déchets en pleine nature.

Devenez un gardien de la nature ! Si vous croisez un déchet lors de votre excursion, merci de le ramasser et montrez le bon exemple.

Sources : Sites internet du PNR du Luberon, ONF.

Le saviez-vous ?

Certains déchets « biodégradables », comme les peaux de bananes, n’ont pas leur place dans les milieux naturels, car ils ne font pas partie de l’écosystème de base et peuvent avoir un impact négatif. Pensez à remporter tous vos déchets avec vous !

En savoir plus

Connaissez-vous les différents statuts de protection de la station de Lure ? Apprenez à les connaître ici.

 

Contacts utiles

Un problème de balisage, un sentier détérioré ?  Aidez-nous à améliorer notre qualité d’offre de randonnée en signalant le problème sur http://sentinelles.sportsdenature.fr/  Merci !